Le premier

« think tank »

unique au niveau mondial:

un Woodstock interreligieux

LE MONASTÈRE DE TOUMLILINE

Dans un monde en « perpétuel » détresse, désolation, dérive, violence aveugle, obscurantisme, régression, repli sur soi et perdition depuis presque un siècle, il y a des moments de lumière qui transcendent nos quotidiens moroses en ouvrant, là-haut, des fenêtres vers le ciel ! C’est tout particulièrement le cas de Toumliline, méconnu, occulté, quasi absent de la mémoire collective marocaine, qu’il importe désormais d’inventorier, de rassembler, d’étudier et de répertorier dans les manuels scolaires, les médias et plus particulièrement la presse et l’audio-visuel afin d’en mesurer toute la portée, avant de les faire à nouveau connaître du plus large public marocain.

Une vingtaine de moines bénédictins d’En-Calcat, sous la direction du père Denis Martin, se sont installés le 07 octobre 1952 à Toumliline. Niché à l’orée d’une forêt de cèdre dans le giron de l’Atlas, tout près d’Azrou, non loin de la ville impériale de Fès, commence l’aventure d’un monastère, en plein terre d’islam, qui, au fil des ans, s’est forgé l’image d’un lieu où les cultures, les croyances et les langues se sont mélangées librement et intimement. C’était un havre de paix et de convivialité où musulmans et chrétiens ont vécu en totale communion durant 16 ans.

Ces bénédictins sont venus en hôtes du Maroc avec le soutien d’un souverain musulman, le Sultan Mohammed V, du prince héritier, du gouvernement marocain et des personnalités religieuses et politiques de tendances différentes. Ils ont vécu en moines catholiques engagés, leur vie spirituelle et leur inclusion sociale dans une grande harmonie, dans une région enclavée et pauvre, pour vivre leurs convictions dans la solidarité, le respect et l’amitié des populations qui les ont accueillis, selon Françoise Martinet, auteur d’un essai majestueux qui retrace d’une manière minutieuse et rigoureuse le Monastère de Toumliline (Les Rencontres Internationales de Toumliline, Editions du Sirocco).

Prenant acte de cette expérience unique en terre d’Islam, Marie-Rose Mayeux*(1) a écrit :

« Pour la première fois, un souverain musulman et son gouvernement encouragent, promeuvent même des rencontres que, parallèlement, bénissent et dirigent des membres autorisés de l’Eglise catholique (…). Sera-t-il permis d’avancer cette idée, que pareille harmonie ne semble possible qu’au Maroc, pays de stricte observance coranique, mais de large tolérance ? »

Le monastère de Toumliline est devenu au fil du temps un espace et des ateliers d’où émergèrent des réflexions et des propositions sur des questions contemporaines d’une extrême importance à l’échelon du Maroc, du monde musulman, de l’Afrique, de l’Europe, de l’Asie ou de l’Amérique.

Le Monastère de Toumliline est devenu au fil du temps un espace de dialogue, de témoignage, d’échange et de confrontation des idées entre musulmans, catholiques, protestants et juifs.

Le Monastère de Toumliline est devenu au fil du temps un carrefour où on parlait avant tout de l’homme, de ces valeurs, de la réponse aux défis du temps, sans dogme et sans idéologie, en pleine liberté, un carrefour où la théologie (musulmane, chrétienne ou juive) s’associait harmonieusement avec la philosophie, les sciences humaines, les sciences politiques, la sociologie, l’anthropologie, l’histoire et l’économie.

«Le monastère de Toumliline est devenue au fil du temps un carrefour où les bénédictins ont réussi à créer un « esprit de Toumliline » qui était synonyme de vivre ensemble, de respect, de culture, de dialogue, de la connaissance et de la reconnaissance de l’Autre.»,

Le monastère de Toumliline est devenu au fil du temps un panel de références prestigieuses qui témoignent de l’exigence de qualité : l’Université Al Quaraouiyine au Maroc, l’Université Al-Azhar en Egypte, le Collège de France, la Sorbonne à Paris, Harvard, Yale ou Princeton aux USA, Leiden aux Pays-Bas, l’université de Tokyo, l’Institut d’Economie Mondiale de Kiel en Allemagne. Un panorama de pays et de continents qui attestent d’un mixage de cultures, de traditions et de confessions : l’Afrique, le Moyen Orient, l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, le Japon ou l’Inde. Des centaines de personnalités prestigieuses, de toutes convictions confondues et de tous les horizons : leaders politiques, intellectuels, universitaires, religieux, société civile et d’imminents experts venant de l’ONU et de l’UNESCO ont animé des centaines de cours et de conférences.

Tout d’abord, nous signalons la présence et les interventions du Prince Moulay Hassan et la Princesse Lalla Aïcha. Nous citons côté politique, la présence des ministres marocains Mehdi Ben Barka, Mohammed El Fassi, Abdellah Ibrahim, Driss M’Hammedi, Abderrahim Bouabid, Mahjoub Ahardan, …

Côté théologique, philosophique et universitaire, nous citons en particulier la présence des personnalités les plus illustres : le théologien marocain Cheik Al Islam Mohamed Bel Larbi Alaoui*(3), les islamologues français Louis Massignon*(4), l’irakien Muhsin Mahdi*(5),  le prêtre libanais Youakim Moubarak*(6) et Régis Blachère*(7), l’égyptien Osman Yahya*(8), le père Peyriguère et monseigneur Lefèvre, les philosophes Louis Gardet*(9), la philosophe Mme Schulter-Hernkes, représentante de la République Fédérale d’Allemagne au Conseil exécutif de l’UNESCO, Olivier Lacombe, doyen de la faculté des lettres de Lille,  R.P. Régis, doyen de la faculté de Philosophie de l’Université de Montréal.

Il y avait aussi des représentants de l’Eglise protestante, de l’Eglise copte ou de l’Eglise maronite. Certain étaient même des représentants de l’Inde principalement l’ambassadeur et le délégué du gouvernement de New Delhi, Mademoiselle Nika Paul-Pont qui a fait un exposé très remarqué sur « l’Education sociale en Inde », une éducation appuyée sur les valeurs spirituelles de l’Hindouisme et centrée sur la liberté des consciences individuelles.

Des éminents représentants juifs ont également participé aux rencontres de Toumliline. Nous mentionnons en particulier Alexandre Easterman, un des responsables du Congrès juif mondial et le grand penseur et philosophe Emmanuel Lévinas*(10), directeur de l’école normale israélite orientale de Paris, qui n’a pas manqué de rappeler, lors de la session de 1956, que pendant les années 1939-1945, les juifs firent « l’expérience d’une déréliction totale. Ils connurent une condition inférieure à celle des choses, une expérience de la passivité totale, une expérience de la Passion. » Les juifs alors, dit-il encore, « n’étaient que juifs » (…) C’est à ce moment que le Sultan du Maroc a épargné aux juifs marocains les affres des lois antisémites de Vichy : « Sur cette terre même des juifs menacés par les lois raciales entendirent la voix d’un prince musulman qui les a pris sous sa haute protection »

Côté société civile marocaine, nous citons en particulier la nationaliste et féministe Fatema Hassar, le comédien Tayeb Seddiki, la sociologue Fatima El Mernissi, l’écrivain Fouad Laroui ou le poète Abdellatif Laâbi, l’écrivain Mohammed Kheir-Eddine, l’économiste Mohamed Lahbabi, le philosophe Mohammed Aziz Lahbabi, les peintres Jilali Gharbaoui et Ahmed Cherkaoui. La présence de ces personnalités illustre parfaitement la transversalité et l’universalité de ce lieu mythique et mistique de Toumliline.

« Toutes ces personnalités étaient les premiers bâtisseurs et les premiers architectes d’un monde de progrès, de liberté, de démocratie, de solidarité, de paix, de coopération, d’entente cordiale et de convergence des différences au-delà de toutes les cultures, de toutes les identités et de toutes les confessions. »

Les années les plus denses, les plus enthousiastes et les plus pléthoriques de Toumliline étaient sans aucun doute celles de 1956 et 1957.

La session 1956, sous le haut patronage du Roi Mohammed V et sous la présidence de l’archevêque Amédée Lefèvre*(12), ne compta pas moins de 54 conférences de très haute volée qui furent proposées aux 120 cessionnaires inscrits (250 recueillis). Marocains, français, algériens, camerounais, libanais, irakiens, malgaches, belges, allemands, hollandais… ont débattu sur le thème de « La Cité » qui fût traité sous différents angles et perspectives selon une approche autobiographique, théologique, historique, philosophique ou anthropologique. Cette session fut la plus prestigieuse avec des débats très animés, très engagés et même très enflammés dans une ambiance vraiment fraternelle et détendue, bon enfant.

La session de 1957, également exceptionnelle et d’un très haut niveau d’exigence, aurait rassemblé 200 participants pour 28 conférences animés par des intervenants provenant du Maroc, d’Europe, des Etats-Unis, du Moyens Orient, d’Afrique, d’Inde et du Japon. Cette session, sous la présidence d’honneur du Prince Moulay Hassan, a eu pour thème « l’Education », thème conçu dans la continuité de l’Homme dans la Cité. L’enjeu principal de ce thème fut consacré aux fondements et aux buts de l’éducation.

Pour les sessions des années suivantes, de 1958 à 1966, les moines ont opté pour un auditoire spécialisé dans des thèmes plus étendue, mêlant théologie, philosophie et sciences humaines avec des volets traitant principalement du développement économique sur plusieurs facettes et à chaque fois avec des thématiques fondamentales, les valeurs spirituelles, la rencontre de trois religieux du Livre, l’homme et l’humanisme.

Toutes ces sessions avaient une originalité incontestable, une prise de conscience des possibilités d’entente, de dialogue et d’action commune au-delà de nos différences profondes sur le plan de la foi de chacun qu’il serait vain et périlleux de nier et de renier.  Le monastère de Toumliline fût sans aucun doute le premier « think-tank » unique au niveau mondial en ce qui concerne le « dialogue » inter-religieux.

Tous les participants et les médias que ce soit marocains ou internationaux furent impressionnés par la qualité des réflexions engagées et par le désir pour tous d’apprendre à se connaître, à se comprendre, à échanger et à débattre des thèmes variés relatifs à l’Homme, mais aussi de la réalité du monde de l’époque et de la rencontre des religions et des cultures.

Cette « décennie d’exception » fut comme le cours d’un météore rapide et étincelant, le temps d’un éclair très éclairé et très éclairant. Presque tous ceux qui ont donné vie à ce conte de fées n’étaient plus de ce monde : SM Mohammed V, le pape Pie XII, Mgr Lefèvre, Mbarek Bekkai, Mohamed Bel Larbi Alaoui, Louise Massignon, le Père Peyriguère, Mehdi Ben Barka…

Ensuite, le pouvoir a durci le ton surtout après les manifestations des lycéens en 1965 à Casablanca comme celle des émeutes populaires qui s’ensuivirent, la disparition de Ben Barka et la mise hors-jeu de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNFP) et des organisations de gauche Ila Al Amane d’Abraham Serfaty et d’Abdellatif Laâbi. Politiquement, ces années très tendues, de fortes tensions, d’affrontements meurtriers et de lutte politique sans merci entre le pouvoir et l’opposition de gauche changent entièrement la donne. Durant cette période, la religion a été inféodée au pouvoir politique. L’islamisme comme mouvement politique utilisa la peur et la frustration au sein de la population. Les temps n’étaient plus dédiés au dialogue, au dépassement des antagonistes, à la paix et le développement économique du jeune Etat marocain. Les temps n’étaient plus à l’enseignement de la sociologie, de l’anthropologie, de la philosophie, des sciences humaines ou des sciences politiques. Les temps n’étaient plus réservés à la pensée critique.

En 1968, ce lieu d’exception a fermé prématurément ses portes. Les lumières du Monastère de Toumliline se sont éteintes à jamais et les ténèbres se sont propagées ne laissant derrière cette « décennie d’exception » que des nostalgies et des ombres.

Jalal Boubker Bennani

INFORMATION SUR LA SOURCE

  1. Marie-Rose Mayeux, « Cours Internationaux d’été de Toumliline : 1956-1957-1958-1959 » ; dans les Archives de Sociologie des Religions, no 9, p.83.
  2. Jamaâ Baida, enseignant-chercheur à la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, directeur des Archives du Maroc, membre du Conseil consultatif international du programme Mémoire du Monde, « Il était une fois TOUMLILINE… »,(Editions la Croisée des Chemins). Auteur également d’un bon livre « Présence chrétienne au Maroc, XIXème – XXème siècles », (Editions & Impressions Bouregreg).
  3. Cheik Al Islam Mohamed Bel Larbi Alaoui, président du Conseil des Oulémas et de l’Université Al Quaraouiyine à Fès, ministre de la justice puis conseiller du Roi Mohammed V. Salafiste atypique, influencé par le salafisme éclairé de Mohamed Abdou et de Jamal Eddine Al Afghani, Cheikh Belarbi a dédié sa vie à défendre une vision moderne et ouverte de l’islam. « Il était conscient de l’œuvre moderniste de l’administration coloniale, sensible au style de gouvernance de Lyautey, paternaliste et empathique. Le Maroc et la France seraient-ils deux sœurs utérines ? », Zamane hors-série no VI, 2017.
  4. Louis Massignon, chrétien fervent, islamologue et philosophe, arabisant connaissant parfaitement la théologie sunnite et chiite que la mystique musulmane. Massignon est l’une des grandes figures ayant joué un rôle très important aussi bien au plan spirituel, intellectuel ou politiques en cette première moitié du XXe siècle. Il était l’un des proches des personnalités aussi diverses que Gandhi, Charles de Foucault, Abd al Halim Mahmûd, alors recteur mythique d’Al Azhar, Muhammed Iqbal ou Lawrence d’Arabie. Massignon a soutenu une thèse de doctorat qui a fait date « La passion de Hallaj », ce grand mystique soufi de 922. Thèse éditée en quatre volume. 
  5. Muhsin Mahdi, islamologue et philosophe, « La cité vertueuse d’Al Fârâbî », bibliothèque Albin Michel.
  6. Youakim Moubarac, penseur, théologien et islamologue, un grand fervent du rapprochement inter-religion entre les chrétiens et les musulmans, « Abraham dans le Coran », édition J. Vrin.
  7. Régis Blachère, orientaliste et islamologue, directeur de l’Institut d’études islamiques de l’université de Paris et directeur du centre de lexicographie arabe, associé au CNRS.
  8. Osman Yahya, docteur de l’université Al-Azhar, maître de recherche au C.N.R.S. : « L’homme musulman : l’essence et la perfection selon la théologie musulmane »
  9. Louis Gardet, philosophe, islamologue, « La cité musulmane : vie sociale et politique », éditeur J. Vrin.
  10. Drisse Khrouz, professeur, intellectuel, économiste, ex-directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, membre du conseil d’administration de l’Institut Royale de la Culture Amazigh, secrétaire générale du Groupement d’Etudes et de Recherches sur la Méditerranée, membre du comité Consultatif international « Mémoire du Monde » de l’UNESCO Auteur du livre « Au Fil des idées », éditions la Croisée des chemins.
  11. Emmanuel Levinas a illustré magistralement deux thèmes lors des sessions 1956 et 1957 « Les valeurs spirituelles du judaïsme » et « L’homme d’après la sagesse juive : quelques thèmes de la sagesse rabbinique »
  12. L’archevêque Amédée Lefèvre, sous l’aval du Pape Pie XII, a transformé l’Eglise au Maroc pour l’ancrer dans son temps pour un rapprochement Islamo-Chrétien.

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1 année il y a

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Patrick Bennani
Patrick Bennani
3 années il y a

Papa,
À la lecture de ce blog, je suis impressionné par la qualité du fond et de la forme de ton travail. Je sais qu’il te tenait à cœur et qu’il est le fruit de plusieurs années de réflexions.
J’avais au départ le sentiment de te découvrir autrement, mais après réflexion, je me rends compte qu’en réalité ces publications reflètent parfaitement une partie de qui tu es. Je conçois mieux ce que j’avais du mal à comprendre jusqu’ici – quelques mots par-ci par-là, puis des phrases, des articles, plusieurs réflexions et enfin certains choix et certains actes.
J’ai pris bien du plaisir à lire ce premier billet, très stimulant intellectuellement (mais pas uniquement)! J’ai aimé le choix de certains mots qui ne tombent ni dans la vacuité ni dans la facilité de plusieurs acteurs du ‘vivre ensemble’ mais qui en réalité en sont les bourreaux. L’histoire de ces bénédictins m’inspire et fait écho en moi – ils ont vécu leurs convictions animés de courage à travers un engagement silencieux et efficace. Je me demande quelle est la profondeur de l’héritage légué par ce projet et quelle forme prendrait pareille initiative aujourd’hui.
Plusieurs autres idées me viennent, notamment sur le véritable diagnostique qu’il convient de poser – mais je crois qu’il y a là matière à en débattre oralement.
J’attends avec hâte ton prochain article dont je connais le thème.
Tendrement,

Nadia Rtel Bennani
Nadia Rtel Bennani
3 années il y a

Mon cher Jalal,
Enfin le voilà !il voit le jour dans le brouhaha et le tumulte ambiants, dans notre société plurielle, mais ô combien singulière !

Ton blog se voulant une passerelle de compréhension , de fraternité ,de tolérance ,et de compréhension, ouvre une nouvelle fenêtre que dis -je? Une porte pour un dialogue, une interrogation des problématiques sociétales liées à notre époque, notre terreau culturel, et ce fameux savoir être.

J’ai apprécié la richesse de ton blog ,qui m’apporte une connaissance riche de notre passé pas si lointain, où nous nous sommes faits connaître par la tolérance , la fraternité qui unissaient notre tissu social.
Nous devrions nous appuyer sur ces exemples fort heureusement nombreux pour nous échapper des dogmes actuels, de ces pensées uniques et obsessionnelles du bien et du mal,et du nihilisme ambiant.

Revoir l’histoire la nôtre, en passant par celles des autres, peuvent nous permettre d’avancer dans ce monde en perpétuel mouvement sans jugement hâtif, sans peur du divin .

Être acteur de notre société ,un peu partout chacun aspire à un monde de liberté, et de savoir ,qui devraient être notre baton de pèlerin pour un monde meilleur ! où l’Homme retrouve sa dignité parmis ses frères. Et où la femme retrouve enfin sa liberté, toute sa liberté d’expressions.

Longue vie à ton blog mon cher ami.

« L’harmonie universelle réside dans l’unité des variétés ».
Leibniz.

Last edited 3 années il y a by Nadia Rtel Bennani
S. Himmiche
S. Himmiche
3 années il y a

J’ai reçu ce blog d’un ami et à vrai dire, j’étais relativement surpris vu la manière à laquelle le sujet a été abordé.

À travers la gravité et l’importance du thème développé dans le 1er billet de ce blog, je considère que l’exemple du Monastère Toumliline, « une décennie d’exception », a été bel et bien une expérience mûre, réfléchie et responsable que le Maroc, dans des moments très difficiles (l’indépendance du Maroc) nous a laissé une empreinte profonde dans le cœur comme dans la mémoire pleine des vraies valeurs où priment le respect, la solidarité et l’enrichissement mutuel qui font la richesse et la source des vertus humaines.

Évidemment, les maux et les carences mentionnés dans ce blog viennent du déficit démocratique, le non respect des droits et libertés des citoyens, l’imbrication du référentiel religieux au détriment de la citoyenneté et j’en passe. Cependant, je retiens en priorité la réforme de l’éducation à la maison, à l’école, la mosquée ou les médias. Les programmes éducatifs et culturels doivent véhiculer les valeurs universelles de liberté, d’égalité de tous, d’ouverture, les impératifs de justice, l’importance de l’amour et de respect de l’autre.

Même si la tâche paraît impossible, ce blog soulève une question primordiale : le savoir vivre ensemble d’une manière harmonieuse en paix et en toute confiance est une lutte qui devrait être menée d’une manière collective où la société civile devra jouer le premier rôle contre toutes les dérives qui engrenent la société marocaine.

À très bientôt

N. Derouiche
N. Derouiche
3 années il y a

Cher ami,
J’ai bien lu ton blog. Les lacunes et les défaillances très graves dans l’éducation, la santé, l’économie et j’en passe sont connues de tout le monde. Ce blog est destiné surtout à un savoir vivre ensemble entre tous les citoyens de culture, de confession, de couleur…. différents.

En ce qui me concerne, je considère la régression scientifique, l’effritement du champ politique, le recul des élites modernes et intellectuels marocaines sont des vraies causes qui empêchent sérieusement à un épanouissement des citoyens vers un monde meilleur.

Le savoir vivre ensemble est toujours englouti dans des questions de morale, d’interdits, de répétition des traditions, de halal et de haram….

Via ton blog, je viens de redécouvrir d’une manière approfondie le monastère de Toumliline. Quelle belle expérience, une vraie « décennie d’exception ». Une expérience inédite qu’il faut absolument réinventer dans les plus brefs délais. Nous en avons vraiment besoin car le Maroc mérite d’être un pays de dialogue et d’un savoir vivre où tous les citoyens vivront comme le cappuccino de notre cher politologue HassanAourid.

Cher ami, vraiment tu t’es lancé dans une aventure relativement risquée. Je te souhaite sincèrement plein succès. Nous sommes entièrement avec toi.
Derouiche

OUAZIZ MOUNIR
OUAZIZ MOUNIR
3 années il y a

 Mon cher Jalal

J ai été très agréablement surpris par la qualité du contenu. Très bien documenté et riche en information. C est un volet de ta personnalité que je découvre et qui me réjouit.
Que nous caches tu encore?

Jamal
Jamal
3 années il y a

J’applaudis l’initiative de notre cher ami Bennani.
Heureux de m’adherer à cet échange,et sûrement faire connaissance de celles et ceux qui désirent le partage,et vivre ensemble, ce qui nous a échappé
Pour le reste de notre vie.
Santé,bonheur et aux aventures.
Mes amitiés.

Jamal.

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