Emmanuel Macron
« Se trouver en humanité…,
c’est le respect de l’Autre…,
c’est l’altruisme »
Henri Bergson, philosophe
Imaginons deux pays nord-africains. L’un est une démocratie naissante et prometteuse d’un avenir radieux. Il s’enorgueillit d’un filet de protection sociale supérieur à celui de ces voisins et s’efforce d’assurer à ces citoyens des soins de santé gratuits. Le pays est doté d’une infrastructure autoroutière, portuaire et aéroportuaire moderne. En Afrique, il se positionne au premier rang pour son réseau ferroviaire. Le pays a réussi à s’établir fermement dans des secteurs industriels de pointe comme l’aéronautique*(2) et l’automobile*(3).
Le pays a réalisé d’autres grands chantiers en quelques années seulement et témoigne ainsi sa capacité à donner corps avec efficacité et célérité ses ambitions stratégiques à long terme principalement en agriculture, les énergies renouvelables*(4), le tourisme (13 millions de touristes en 2020), la pêche, l’électronique, les services, les mines principalement le phosphate, Cobalt, lithium, Zinc, Cuivre, etc…
La presse y est relativement libre, et le système politique ouvert : des partis opposés s’affrontent âprement dans des élections, mais se succèdent pacifiquement au pouvoir. Il a échappé à la vague de putschs militaires qui a transformé le pays voisin en dictature.
Grâce à une alliance politique et des relations économiques privilégiées de longue date avec les pays de la Communauté Européenne et les Etats-Unis en particulier, et grâce à son rayonnement continu et sa nouvelle image en tant qu’acteur majeur en Afrique, outre sa position distinguée dans des partenariats d’envergure, ont provoqué chez son voisin une « panne politique », à l’origine de la décadence morale dans laquelle s’empêtrent les dirigeants de ce pays.
Ce pays est devenu en quelques années le 2ème investisseur de ce continent africain après l’Afrique du Sud (6,8 milliards de DH en 2019). Grâce à l’ampleur des percées que ce pays a réalisé ces dernières années, il a réussi à devenir un carrefour de dialogue et de coopération et un acteur stratégique d’échange entre les pays du Nord et les pays du Sud. C’est encore un pays en voie de développement, mais il est dans le peloton de tête.
Les acteurs économiques ont permis à ce pays d’opposer une certaine résilience face aux défis qu’impose un contexte mondial très mouvementé.
Le pays a expérimenté un mélange de politiques destructrices, d’autoritarisme et de kleptocratie, sous une influence d’une certaine idéologie marxisante qui venait principalement de Moscou.
Les causes de la faillite de ce pays sont profondes. Des décennies de déclin économique graduel, une autocratie corrompue à tous les niveaux principalement de la nomenclature militaire…
L’exceptionnelle croissance économique de ce pays des années 1970 n’était plus qu’un souvenir. Les « avancées » constatées durant cette période cachaient un malaise, une fragilité et de grandes menaces. Avec une formule prémonitoire, un diplomate allemand avait estimé à l’époque que cette euphorie ressemblait à « une danse sur un volcan ». L’histoire lui donnera raison.
Dans les années 1980, la chute des revenus pétroliers entraîne un marasme économique sans précèdent, une baisse des dépenses publiques, des coupes dans les programmes sociaux, une augmentation du chômage et des difficultés intenables pour les plus pauvres, etc…
En compensation de la confiscation depuis 1962 de la souveraineté nationale par l’exécutif, le Trésor de ce pays subventionnait largement tout : la farine, la semoule, l’huile, le sucre, les carburants, l’eau, le gaz, l’électricité, l’emploi, l’investissement, les entreprises publiques, le journal, etc… Au total, la facture s’élevait à environ 20 milliards de dollars par an. Quand les recettes tirées des exportations d’hydrocarbures atteignaient 77 milliards de dollars comme en 2009, la charge était supportable. En 2020, à peine 23 milliards de dollars de recettes tirées des exportations des hydrocarbures. Et la suite ne s’annonçait pas mieux. Avec le Covid, les recettes fiscales se sont réduites d’une manière drastique et ont augmenté les dépenses publiques, alors que la consommation intérieure s’est envolée (+8% par an).
La fin de la distribution à tout-va de l’argent public plus tôt que prévu est inéluctable. La marche vers l’abîme et la faillite du régime de ce pays sont entamées et deviennent inévitables.
Pour ne pas être pris au dépourvu, les généraux ont successivement mis en place un régime répressif impressionnant. Presque soixante ans de terreur ! Et la gestion de la terreur est sûrement le seul programme politique « sérieux » et réellement « réfléchi » que le régime a su mettre en place pour résoudre sa propre angoisse existentielle : comment prendre le pouvoir sans jamais le restituer ? Le crime d’Etat a précédé l’État. L’assassinat politique est une vieille arme de guerre redoutable que le pouvoir de ce pays a perfectionnée depuis l’indépendance et même avant. Il l’a cultivé jusqu’à en faire sa principale réponse devant l’adversité politique et toutes les formes d’oppositions, de dissidences intellectuelles ou de contestations sociales.
La liquidation physique, la torture, l’humiliation de l’être et tous les autres procédés d’asservissement, extrêmement sophistiqués, sont les références caractéristiques d’un régime militaire qui, après soixante longues années d’une oligarchie absolutistes, soixante ans de chaos total, refuse encore de rendre les armes, malgré les exigences démocratiques de la société.
Durant la période de lutte pour l’indépendance de l’Algérie, des régiments entiers de l’armée de libération marocaine ont refusé de déposer les armes afin de ne pas abandonner, livré à lui-même sur le terrain, le FLN algérien et ont soutenu corps et âme leurs frères dans les confins sahariens, notamment dans la région des hauts plateaux et de Figuig.
Les dirigeants du FLN de l’époque ont transformé leurs postes de commandement opérationnels de l’armée des frontières à Oujda en véritable quartier général, dotée d’une administration, ses services spécialisés, ses écoles de cadres, sa hiérarchie d’officiers et de sous-officiers.
En 1960, l’armée des frontières algérienne au Maroc comptaient environ 8.000 hommes pour combattre l’armée française.
Un épisode vraiment méconnu de l’histoire de l’indépendance algérienne, du mouvement révolutionnaire et de la période post indépendance du Maroc. Au début des années 1958, des militants trotskistes ont fait tourner des usines secrètes au Maroc pour le compte du FLN. Des ateliers de fabrication d’armes ont vu le jour à Tétouan, en 1958 (fabrication de grenades), à Témara, en 1960 (fabrication de PM MAT 49 et armes blanches), à Souk-El-Arba, en 1958 (fabrication de bombes, grenades, torpille Bangalore), à Skhirat, en 1960 (fabrication de mortiers de 45 et explosifs), à Bouznika, en 1959 (fabrication de bombes, grenades et armes blanches), et Mohammadia, en 1960 (fabrication de mortiers de 45, 60 et 80). Seulement à Témara, plus de 10.000 mitraillettes ont été fabriquées, essayées et envoyées aux combattants algériens.
Après son retour d’exil et après l’indépendance du Maroc, Mohammed V a prononcé son fameux discours à son peuple à faire preuve de compassion et de solidarité envers son frère le peuple algérien. Et c’était tout à fait normal car nous étions, nous marocains, éduqués dans la solidarité, le partage, la générosité et le rêve de construire, demain, un grand Maghreb qui rappellerait « l’âge d’or » de l’Andalousie. Nos destins étaient liés organiquement, ils le sont toujours et ils le resteront. Les deux peuples se connaissent et se complètent. Ils ont vécu en tout temps profondément imbriqués l’un dans l’autre et interdépendants, à telle enseigne qu’il est permis de s’interroger sur les limites de la ligne de séparation effective qui existe entre les deux pays. La fraternité qui lie les deux peuples est très profonde et aucune volonté politique ne pourra l’altérer.
Les deux peuples ont, depuis une éternité, vécu avec sérénité, quiétude et compassion leur arabité, leur amazighité, leur africanité et leur « méditerranité ». Ces quatre valeurs de leur identité qui s’imprègnent de l’histoire et s’inspire des valeurs cardinales des deux pays en termes d’ouverture, de diversité et de partage, doivent être pleinement assumées. C’est de cette manière qu’ils peuvent s’enrichir mutuellement de ces quatre espaces communs car leur enrichissement économique, culturel, social et spirituel en dépend. C’est de cette manière que nous pourrions nous transformer en vrai Maghrébin dans l’âme : nous sommes tous algériens, tunisiens, marocains, mauritaniens, et libyens…
Quand l’Algérie a recouvré son indépendance en 1962, tout le Maroc était en fête et en liesse, un souvenir mémorable. Les marocains étaient plein d’espoir quant à la réussite de la construction de ce grand Maghreb.
Après l’indépendance, le Maroc a choisi naturellement l’OTAN vu l’histoire qui le liait avec les États Unies surtout après le débarquement des forces américaines le 8 novembre 1942 à Casablanca, Safi et Mehdia et la conférence d’Anfa qui a eu lieu du 14 au 24 janvier 1943 et qui a réuni outre le feu Mohammed V, le président américain Franklin Roosevelt, le premier ministre britannique Winston Churchill et le général de Gaule. Cette conférence a été déterminante tant pour l’issue du plus grand conflit armé des temps modernes que pour les aspirations du Maroc à recouvrer son indépendance.
Du côté algérien, c’était dans la logique géopolitique de ce pays de prendre le logiciel marxiste car ce logiciel a été la base du mouvement indépendantiste algérien.
Ceci évidemment a créé une scission politique entre les deux pays. Mais à la différence du Maroc, l’Algérie, par manque de vision, a maintenu le logiciel de guerre froide qui est resté dominant jusqu’à nos jours au sein du régime algérien. L’Algérie croit que la vie est une guerre permanente parce qu’à la guerre, tous les coups sont permis et c’est toujours plus facile d’assumer son agressivité lorsqu’on part du principe que l’autre appartient à un clan qu’il faut détruire.
En mal de repère, le régime algérien est passé d’un état de débandade et de laisser aller intellectuel pour s’engouffrer dans la décadence morale, en cultivant de la rancune exacerbée envers le Maroc. L’histoire ne change pas la géographie, tandis que la géographie, dans son essence, « joue un rôle dans l’histoire ». Il ressort donc que les agissements algériens font fi de toute considération et ne vouent aucun égard ni à l’histoire, ni à la géographie.
La malhonnêteté, la mauvaise foi, le déni, les mensonges du régime algérien sont des stratégies qui répondent à un besoin de repère pour s’identifier, se définir auprès des autres et auprès de soi-même. C’est le besoin de se conférer une légitimité afin de continuer à exister sans avoir à affronter les questions dérangeantes, celles qui le pousseraient à la remise en question, celles qui menacent de faire vaciller son système de croyance, de faire vaciller ce qu’il a mis des dizaines d’années à construire et à consolider pour le voir finalement s’effondrer comme un château de cartes.
Quand les dictateurs algériens argumentent avec zèle, agressivité et offensivité, ce n’est pas l’autre qu’ils essaient de convaincre en premier lieu, mais c’est eux-mêmes. Ils veulent se convaincre qu’ils ont raison. C’est pour cela qu’ils ont besoin de se justifier eux-mêmes, se persuader qu’ils sont dans le vrai. Bien sûr que c’est une illusion, mais c’est un besoin de se prouver qu’ils ont raison.
Ils ne se placent pas du tout dans une dialectique de la vérité, ils ne se placent pas dans une perspective d’investigation du vrai, ils ne s’intéressent pas par le fond des choses, ils préfèrent les louanges à la vérité, le succès à la sagesse, l’obstination à la compréhension, à la bienveillance et l’entendement. Ils se placent dans une dialectique heuristique c-à-d dans l’art de la controverse. Ils ne s’inscrivent pas dans une démarche socratique de la dialectique de la vérité.
Lorsque Socrate disait:
"Tout ce que je sais c’est que je ne connais rien"
il voulait dire que La reconnaissance de notre ignorance est l’attitude nécessaire à adopter face à la quête de la vérité. L’ignorant prend ses croyances et ses convictions pour la réalité et méconnait son ignorance. Il est persuadé de connaître tout et de ce fait, il abandonne toute posture de recherche et n’essaie plus à connaître puisqu’il croit tout savoir !Lorsque Socrate Tweet
On pourrait comparer les croyances du régime algérien à un édifice qui menacerait de s’effondre si on retirait un étage. Ce régime passe toute sa vie à construire un système de croyance et d’hypothèse, un système superstitieux en l’absence de tout fait véridique. Une fois que ce système est construit, il est hors de question de le mettre en cause. Donc, ce régime préfère toujours colmater les fissures, monter des échafaudages pour tenter de se convaincre que son système est le meilleur. En tous les cas, il est hors question de laisser son édifice, ses croyances se laisser se détruire parce que sans ce système de croyances, il devient vulnérable, il est en danger. C’est pour cela qu’il est en tout temps en guerre contre l’autre camp. Il refuse à reconnaître la valeur des arguments du clan opposé. Il considère que toute idée émanant de ce clan est forcément nulle et non avenant. C’est la logique du militantisme qui ne pense pas car penser c’est se donner l’occasion de changer d’avis et donc d’être dans l’inconfort voire l’insécurité psychique, c’est donc de voir apparaître une fissure dans l’édifice de ses croyances. C’est une lute d’égo, une lutte pour la survie.
Ceux qui tiennent le pouvoir en Algérie depuis l’indépendance se sont servis de stratagèmes, de ruses, de feintes, de manœuvres guerriers, de moyens artificieux, d’arguments fallacieux pour faire triompher leur conception de la vérité, leurs croyances.
Tout ceci renseigne sur l’épuisement de la pensée régnante en Algérie, cette pensée agonisante au bord de la mort clinique. Ceci explique également la frénésie et la rancune exacerbées envers le Maroc.
Le 8 décembre 1975, pendant que les musulmans célèbrent l’une des plus importantes fêtes de son culte : la fête du Sacrifice (Aïd El Kébir), le gouvernement algérien prend la décision d’expulser 350.000 citoyens marocains établis en toute légalité sur le territoire algérien. Ces personnes qui se sont intégrées depuis des décennies en Algérie, ont fondé des familles (notamment algéro-marocaines), pris les armes, durant la guerre, contre l’occupant français, se voient expulsées, arbitrairement et sans sommation, vers le Maroc. Une douleur incommensurable d’autant plus vive que l’exaction fut commise par les responsables d’un pays voisin, un pays frère.
Et rebelotte, un véritable mini-remake de l’expulsion de 1975 se reproduit le 18 mois de mars 2021 où des fermiers marocains ont été expulsés brutalement de leurs terres d’El Arja. Une zone d’environ 50.000 palmiers en jachère et 30.000 plantés sur des décennies, qui produisent l’une des espèces de dattes les plus convoitées sur les marchés internationaux, est spoliée par l’armée algérienne.
Comme l’a bien souligné Mohamed Berrada*(5), la « pensée » algérienne s’est rétrécie comme peau de chagrin et s’est sclérosée à telle enseigne qu’elle n’est plus capable de persister dans son opposition au Maroc en faisant montre d’un minimum de respect des règles morales en vigueur en matière des conflits politiques, y compris celles des guerres et des conflits armés. La question se pose désormais quant à la direction que prend cette « pensée » politique et médiatique algérienne au lendemain du comportement abject de la chaîne TV privée Echourouk News, attentatoire au symbole le plus important de la souveraineté marocaine et au pilier des constances du Royaume.
Cette chaîne TV, très proche des milieux militaires, a caricaturé le Roi Mohammed VI dans une émission satirique où le souverain a été parodié marionnette. Cette image à l’allure très peu flatteuse du Roi ne nous concerne tout simplement pas. Les journalistes de cette chaîne ont le droit de jouer au pipi caca, mais leurs enfantillages, leurs représentations ne nous concernent pas. Je voudrais me baser sur une interprétation sage que nous avons découvert en 20e siècle pour citer un peintre surréaliste belge, excellent que j’aime énormément, René Magritte, qui avait déjà posé le problème de la représentation avec sa très célèbre étoile qui représente une pipe, accompagné de la légende suivante : « Ceci n’est pas une pipe ». Cette toile est devenue parmi les travaux artistiques les plus emblématiques du monde, même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, une pipe représentée dans ce tableau n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe qu’on ne peut ni bourrer, ni fumer, comme le ferait avec une vraie pipe. En effet, une image n’est jamais l’objet « en soi », mais une représentation sujette à interprétation. Le débat se résume à ça. Votre caricature ne représente en aucune manière notre Roi. Point barre.
Ceci me rappelle étrangement cette anecdote racontée par Gérard Haddad*(6) à propos de son chien. Nemo, le nom du chien, est fasciné par la moindre surface réfléchissante, les vitrines des magasins et le miroir de l’ascenseur. Il se plante devant, immobile, en position d’attaque, avant de se jeter violemment sur la surface réfléchissante dans une sorte de joute imaginaire où il doit sûrement se faire mal en se cognant à la paroi. Il semble détester cet étranger, il se bat avec lui. Il veut lui interdire l’accès à son espace, à sa demeure. Il aboie de rage. Ceci me rappelle étrangement les hommes de pouvoir Algériens, civils ou militaires, qui souffrent du même grave handicap. Le miroir qui, en général, permet à l’enfant de se découvrir pour la première fois, de s’approprier son identité et façonner progressivement son autonomie avec joie et bonheur, le miroir devient rebelle et ambigu pour les hommes du pouvoir Algériens. Loin de jubiler, ils vivent ces moments comme un déchirement. Avant le cap du « miroir », ils possèdent une image inconsciente et imaginaire. Après, ils subissent un choc traumatique. Le miroir de rêve devient le miroir brisé qui renvoie des facettes déformées et abimées qui les empêchent d’identifier même leur image. Le miroir brisé les a plongés dans un monde des apparitions et des fantômes et les a conduits à la folie comme dans le mythe de Méduse où le regard de l’autre est celui de la mort.
C’est ainsi que les hommes de pouvoir Algériens s’approprient le même reflex que le chien Nemo. C’est-à-dire qu’ils ne reconnaissent même pas ces humains qu’ils croisent comme leur semblable, mais comme des êtres repoussants, des ennemis mortels qu’il faut les tenir à distance et l’idéal serait de les détruire et même de les tuer. Une rage de chien.
Pourquoi tant de hargne au plus haut niveau de la république d’Alger ; tant de harcèlement médiatique systématiquement désobligeant : tant d’assiduité à vouloir inculquer une véritable culture de haine entre les deux peuples ? Pourquoi cette dépense inouïe d’énergie et de moyens, sur toutes les tribunes de la diplomatie internationale, juste pour entraver la volonté légitime du Maroc à parachever et préserver son intégrité territoriale ? Il est vrai que le Maroc indispose l’Algérie au plus haut niveau. Quoi de mieux, pour casser cette dynamique, que de pousser la question du Sahara jusqu’à l’intolérable. Le fameux principe du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » n’est qu’un faire-valoir qui a volé en éclats lorsque Abdelaziz Bouteflika a proposé, en 2002, le partage de l’ancienne colonie espagnole en cédant à l’Algérie la partie sud, évacuée par la Mauritanie en 1979, comme l’a souligné à juste titre Youssef Chmirou*(7)
Hadari, hadari. Les dictateurs finissent souvent par être pendus, fusillés ou jugés et emprisonnés. Sans parler des personnalités mythiques très connues comme Mussolini, Hitler, les images de quelques dictateurs arabes sont dans toutes les têtes. Celles de Saddam Hussein sorti du trou où il s’était terré puis conduit à la potence le 30 décembre 2006. Celles, aussi, de Mouammar Kadhafi capturé en pleine rue dans les environs de Syrte, violenté avant d’être mis à mort le 20 octobre 2011. La vindicte populaire est un instrument de justice redoutable qui se caractérise par une succession d’actes de barbarie, de traitement humain qui peut être cruel comme la bastonnade, le ligotage, le lynchage, etc.
Des centaines de milliers d’algériens se sentent toujours frustrés, trahis, désenchantés, abusés et désorientés face à un régime qui a fait taire toutes les voix discordantes et a plongé dans la désespérance un peuple pris en étau entre un niveau de vie en berne et un régime répressive impressionnant.
Les Algériens protestent. Ils entendent lutter pour leurs droits et leur avenir. Aussi désespérante que paraissent les perspectives, cette tradition de révolte pourrait poser les bases d’une restauration démocratique. Ce ne sera pas simple, ni rapide. Mais refonder un Etat au bord de la faillite ne l’a jamais été, relève Abdellah Tourabi*(8)
En attendant, que pourrions-nous espérer pour l’Algérie ? Sans doute que l’Algérie connaisse le bonheur d’une alternance à la marocaine, et qu’à notre meilleur ennemi, le camarade Tebboune, succède un homme fort, capable de rassembler les clans, d’apaiser les conflits, d’orienter le pays dans une voie de concorde et fraternité et de créer les bases d’une vraie démocratie et d’un espace de paix, de prospérité, de partage, de complémentarité, de partenariat et de respect mutuel dans un Maghreb uni, solidaire, citoyen et bienveillant.
Il est grand temps pour le peuple Algérien de se débarrasser une fois pour toutes de ses entraves : régimes militaires et islamisme. Des millions d’Algériens rêvent d’un menu autre que ces deux plats indigestes.
Jalal Boubker Bennani
Mly Abdellah Ibrahim, Président du Conseil de gouvernement du Maroc et ministre des affaires étrangères, 24/12/1958 au 21/05/1960, une personnalité marocaine et maghrébine de premier plan a écrit en 1975, au moment où le différent algéro-marocain éclatait sur l’affaire du Sahara, un texte émouvant intitulé : Pour que nos peuples ne se détruisent pas, les uns par les autres.
le secteur aéronautique compte actuellement plus de 142 entreprises. Des majors mondiaux à l’exemple de Boeing, Safran, Eaton, Alcoa, Hexcel ou encore Stelia ont opté pour la destination de ce pays. Des acteurs de référence tels que Mécachrome, Le Piston Français, LISI, Daher … ont aussi fait le choix de ce pays. Ce secteur a créé plus 11.000 emplois directs et a réalisé 15.6 milliards de chiffre d’affaires en 2019.
Le secteur de l’industrie automobile, avec les deux usines de Renault, et une usine de Peugeot Citroën avec ses trois composantes (usine de montage, usine mécanique et centre d’étude) et l’implantation prochaine du constructeur chinois BYD. Le Maroc possède la maîtrise technologique, un tissu de sous-traitants compétents. Le secteur a atteint en 2020 plus de 10 milliards d’euros
la participation des énergies vertes en 2020 a été portée à 42% de la puissance électrique installée totale dans le pays et a permis d’économiser 12% de la consommation d’énergie en 2020.
Mohamed Berrada, journaliste et fondateur de Sapress qui à travers cette création a choisi la devise « Un journal pour chaque citoyen ». Il a créé Sapress aux côtés de Mohamed El Yazghi, Ali Yata, Hafid El Kadiri, Mustafa El Karchaoui et autres, dans le but de briser le monopole de la distribution et pour faire face à l’hégémonie de la distribution du livre français.
Gérard Haddad, psychiatre psychanalyste, auteur du livre « Le Complexe de Cain, Terrorisme, haine de l’autre et rivalité fraternelle.
Youssef Chmirou, Fondateur, directeur de la publication et de la Rédaction à Zamane
Abdellah Toubari, chercheur, politologue, islamologue, journaliste, chroniqueur
« Se trouver en humanité…,
c’est le respect de l’Autre…,
c’est l’altruisme »
Henri Bergson, philosophe
L’histoire des chrétiens au Maroc était, en général, jalonnée de paix, de coopération et de vivre ensemble avec les musulmans marocains.
Jésus, grande figure exceptionnelle du Coran et de la Bible, peut être un élément de rapprochement entre Chrétiens et Musulmans.
Le vivre ensemble des personnes d’opinions et de convictions différentes est en péril. Une proposition afin que l’esprit né à Toumliline souffle à nouveau pour retrouver son rayonnement, sa grandeur, sa générosité et son inventivité
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