Les autres facettes du pouvoir Algérien
Des millions d’Algériens
rêvent d’un menu autre que ces deux
plats indigestes : les régimes
militaires et l’islamisme.
Nous allons survoler à peine quelques périodes de l’histoire chrétienne du Maroc très ancienne et également contemporaine si méconnues et si précieuses, souvent sciemment déformées et totalement ignorée de la majorité des marocains.
Le christianisme s’est implanté au Maroc plusieurs siècles avant l’arrivée des arabes durant la période romaine où l’on en retrouve des traces antiques à Tanger (Tingis), Asilah (Zilis), Larache (Lixus), Tetouan (Tamuden) et Salé (Salensis)…
Un certain nombre de théologiens berbères furent des figures importantes dans le développement du christianisme occidental. Plusieurs papes de Rome étaient d’origines berbères : le 14ème pape, Victor 1er (189/199), le 32ème pape, Saint Miltiade, mort en 314, et le 49ème pape, Gélase 1er, mort en 496. De même l’évêque de Carthage et « Père de l’Eglise », Saint Cyprien (200/258) et Saint Augustin d’Hippone (354/430) étaient d’origines berbères. L’un des plus illustres personnage berbère de ces papes était sûrement Augustin d’Hippone, dit Saint Augustin. L’exégète et historien belge Robert Joly le décrivait ainsi :
Au IIIème siècle, l’Eglise du Nord de l’Afrique était dynamique et prospère, même si ses communautés demeuraient très minoritaires dans la population.
Depuis l’arrivée des musulmans au Maroc, la communauté chrétienne reconnue proprement autochtone est devenue avec le temps très discrète, très sporadique et ceci durant près de mille deux cent ans.
La communauté chrétienne a connu de nouveau un développement important à partir de 1844 où plusieurs épisodes se succèdent impliquant le Maroc, la France et les puissances européennes. Ces épisodes se soldèrent par la conférence d’Algésiras en 1906 qui place la Maroc sous observation internationale. Après, il y a eu des traités de « colonisation » conclus séparément en 1912 entre la France et le Maroc et l’Espagne et le Maroc. C’est ainsi qu’en 1955, on ne comptait pas moins de 500.000 européens au Maroc et plus de 200 églises ou chapelles.
La première église protestante au Maroc fût fondée en 1874 à Essaouira. Dès le milieu du 19e siècle, une communauté anglicane s’est constituée, bâtissant son propre cimetière vers 1850 et érigeant en 1906 à Casablanca l’église Saint John, qui existe toujours.
En 1913 se constitue à Casablanca la première communauté protestante francophone organisée. Les premiers temples sont construits dans les années 1920-1930. Des églises grecque et russe orthodoxes sont également érigées à Casablanca et Rabat.
Aujourd’hui, l’église rassemblerait environ 30.000 chrétiens dont 25.000 catholiques et 15.000 protestants ;
Une exposition inédite intitulée « Présence chrétienne au Maroc : le vivre ensemble » organisé, le 20 mars 2019, au sein de la galerie des archives du Maroc, des pièces d’archives uniques sur le vivre ensemble entre chrétiens et musulmans au Maroc furent exposées. A travers une collection inédite de documents et d’objets, l’exposition propose de voyager dans l’histoire jusqu’au règne des Almohades en passant par Moulay Ismail pour redécouvrir les sources dans lesquelles l’identité marocaine puise sa pluralité empreinte d’un vivre ensemble amical et de bon voisinage. « Nous avons ici dans cette exposition des documents qui remontent au XIIe siècle. Nous avons une lettre adressée par un calife marocain au pape Innocent IV, et nous avons d’autres lettres d’autres chefs musulmans qui montrent que le Maroc est une terre, est un pays, est un peuple qui accepte l’autre, qu’il soit chrétien ou juif… » cite en particulier Mr Jamaa Baida, directeur des Archives du Maroc. En effet, cette exposition a mis la lumière sur les valeurs de coopération et de coexistence dans le royaume entre musulmans et chrétiens à travers l’histoire du moyen âge jusqu’à nos jours.
Le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf* a déclaré que « depuis l’époque des Almohades, les Chrétiens jouissent de leurs droits dans le Royaume, tels que la liberté de circulation, l’observation des pratiques religieuses, la construction d’églises, le mariage, la pratique de plusieurs métiers importants notamment la médecine.
De son côté, le cardinal de Rabat, Mgr Cristobal Romero Lopez, a indiqué que « Cette présence chrétienne s’est toujours accompagnée d’une ambiance d’amitié, de coopération, de paix et de vivre ensemble avec les musulmans marocains (…). Le Maroc pourrait servir de modèle dans le monde pour la coexistence entre les différentes religions ».
Jalal Boubker Bennani
Des millions d’Algériens
rêvent d’un menu autre que ces deux
plats indigestes : les régimes
militaires et l’islamisme.
« Se trouver en humanité…,
c’est le respect de l’Autre…,
c’est l’altruisme »
Henri Bergson, philosophe
Jésus, grande figure exceptionnelle du Coran et de la Bible, peut être un élément de rapprochement entre Chrétiens et Musulmans.
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